http://www.rfi.fr/afrique/2min/20150119-rdc-violents-heurts-kinshasa-adoption-loi-electorale-kabila-opposition-tirs-senat/
En RDC, la situation est très tendue ce lundi à Kinshasa alors que la loi électorale, très controversée dans le pays, doit être examinée dans la journée au Sénat, après son adoption à l'Assemblée. Ce matin, le moindre rassemblement a été systématiquement dispersé par la police, parfois de façon violente. Les forces de l’ordre ont même tiré à balle réelle sur les manifestants. Mêmes scènes de violences à Goma, dans l’est du pays.
Article mis à jour en fonction des évènements,
[ACTUALISATION : Calme relatif]
Le calme est partiellement revenu à Kinshasa. Les heurts se sont calmés, mais partout restent les traces de plusieurs heures d’affrontements : des pneus carbonisés, des pierres jonchent le sol. La police et les militaires restent déployés en force dans le centre-ville. A intervalle régulier, un hélicoptère militaire survole la ville et des véhicules chargés de forces de maintien de l’ordre, équipées de casques et de grenades lacrymogènes, patrouillent.
Le président de l'UNC Vital Kamerhe, et le président du SCODE, Jean-Claude Muyambo, ex-parti de la majorité passé dans l'opposition, ont finalement été libérés du siège de leur parti peu avant 16h.
Selon un premier bilan, une personne au moins a été blessée par balle. Elle a été touchée à l’épaule et est actuellement prise en charge à l’hôpital. Plusieurs autres sources font état d’autres blessés par balle, probablement cinq, du côté de l’université de Kinshasa ainsi que dans différents quartiers du centre-ville où la police a empêché ce matin la population de manifester.
Violents affrontements
Dans certaines zones de la capitale, la répression de la manifestation a tourné à l’affrontement. Sur le campus de la faculté, un bus aurait été brûlé et à quatre kilomètres de là, des manifestants très remontés ont bloqué la route avec des pneus en flammes et des barricades de fortune. Ils ont aussi jeté des pierres sur le moindre véhicule passant à leur niveau. Leur colère est confuse, mais très forte. Ces jeunes se plaignent de ne pas avoir de travail et demandent le départ du président Kabila. Des cas de pillage ont aussi été signalés.
La situation n'est pas moins calme dans le centre-ville. Près du Parlement, le moindre rassemblement a aussi été systématiquement dispersé par des grenades de gaz lacrymogènes, mais également par des tirs à balle réelle. Le quartier autour de l’Assemblée nationale est encore totalement bouclé par des centaines de policiers et des militaires, notamment la garde présidentielle.
Le gouvernement, de son côté, confirme que l’ordre a bien été donné de disperser les manifestants « pour les empêcher d’atteindre l’Assemblée nationale » au nom « de l’inviolabilité du Parlement ». « Les manifestations sont interdites dans cette enceinte », affirme le porte-parole du gouvernement. Mais Lambert Mende précise que les incidents qui ont eu lieu dans le reste de la ville n’ont pas de lien, selon lui, avec cette manifestation de l’opposition : « Il y a eu effectivement quelques débordements avec des cas de pillages dans les quartiers périphériques où la police, je pense, a mis bon ordre », ajoutant qu’il n’y a « aucun tir à balle réelle qui a été signalé, et nous savons nos amis très prompts à dramatiser les choses pour nous mettre en difficulté. »
Incidents à Goma
Des incidents ont aussi été signalés à Goma, dans l’est du pays. Dans la ville, les forces de l’ordre ont dispersé les attroupements à coups de gaz lacrymogènes. Des tirs ont été entendus et il y aurait eu plusieurs arrestations.
[ACTUALISATION : Calme relatif]
Le calme est partiellement revenu à Kinshasa. Les heurts se sont calmés, mais partout restent les traces de plusieurs heures d’affrontements : des pneus carbonisés, des pierres jonchent le sol. La police et les militaires restent déployés en force dans le centre-ville. A intervalle régulier, un hélicoptère militaire survole la ville et des véhicules chargés de forces de maintien de l’ordre, équipées de casques et de grenades lacrymogènes, patrouillent.
Le président de l'UNC Vital Kamerhe, et le président du SCODE, Jean-Claude Muyambo, ex-parti de la majorité passé dans l'opposition, ont finalement été libérés du siège de leur parti peu avant 16h.
Selon un premier bilan, une personne au moins a été blessée par balle. Elle a été touchée à l’épaule et est actuellement prise en charge à l’hôpital. Plusieurs autres sources font état d’autres blessés par balle, probablement cinq, du côté de l’université de Kinshasa ainsi que dans différents quartiers du centre-ville où la police a empêché ce matin la population de manifester.
Violents affrontements
Dans certaines zones de la capitale, la répression de la manifestation a tourné à l’affrontement. Sur le campus de la faculté, un bus aurait été brûlé et à quatre kilomètres de là, des manifestants très remontés ont bloqué la route avec des pneus en flammes et des barricades de fortune. Ils ont aussi jeté des pierres sur le moindre véhicule passant à leur niveau. Leur colère est confuse, mais très forte. Ces jeunes se plaignent de ne pas avoir de travail et demandent le départ du président Kabila. Des cas de pillage ont aussi été signalés.
La situation n'est pas moins calme dans le centre-ville. Près du Parlement, le moindre rassemblement a aussi été systématiquement dispersé par des grenades de gaz lacrymogènes, mais également par des tirs à balle réelle. Le quartier autour de l’Assemblée nationale est encore totalement bouclé par des centaines de policiers et des militaires, notamment la garde présidentielle.
Le gouvernement, de son côté, confirme que l’ordre a bien été donné de disperser les manifestants « pour les empêcher d’atteindre l’Assemblée nationale » au nom « de l’inviolabilité du Parlement ». « Les manifestations sont interdites dans cette enceinte », affirme le porte-parole du gouvernement. Mais Lambert Mende précise que les incidents qui ont eu lieu dans le reste de la ville n’ont pas de lien, selon lui, avec cette manifestation de l’opposition : « Il y a eu effectivement quelques débordements avec des cas de pillages dans les quartiers périphériques où la police, je pense, a mis bon ordre », ajoutant qu’il n’y a « aucun tir à balle réelle qui a été signalé, et nous savons nos amis très prompts à dramatiser les choses pour nous mettre en difficulté. »
Incidents à Goma
Des incidents ont aussi été signalés à Goma, dans l’est du pays. Dans la ville, les forces de l’ordre ont dispersé les attroupements à coups de gaz lacrymogènes. Des tirs ont été entendus et il y aurait eu plusieurs arrestations.
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