Tuesday, January 20, 2015

7sur7, Kongo Times et Radio Okapi

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Politique

Tension à Kinshasa, les étudiants ont saccagé les bureaux d’Evariste Boshab   

Tension à Kinshasa, les étudiants ont saccagé les bureaux d’Evariste  Boshab
  L’Université de Kinshasa semble cristalliser le ras-le-bol général de la population face à un régime qui joue la montre. On nous informe à ’instant que les étudiants ont saccagé le bureau qu’occupe le professeur Evariste Boshab, vice-premier ministre chargé de l’Intérieur, à l’Université de Kinshasa où il dispense les cours de droit constitutionnel notamment. Tout un symbole car Evariste Boshab, patron du parti présidentiel est considéré comme un faucon dans le camp présidentiel. Farouche partisan de la révision constitutionnelle, Boshab est à la base du projet de loi électoral, en cours d’examen au Parlement, qui divise la classe politique. Un autre bureau d’un autre constitutionnaliste proche de la Majorité présidentielle a été aussi pillé, celui du professeur Jean Louis Esambo.Les hélicoptères sont entrain de survoler le campus en ce moment. La police semble débordée car les escarmouches se multiplient avec les étudiants. Les balles crépitent sans arrêt.


http://afrique.kongotimes.info/rdc/politique/8895-rdc-joseph-kabila-trahi-congolais-requiem-pour-consensus-2001.htm

RDC : « Joseph KABILA » a trahi les Congolais

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image Joseph KABILA - President sortant de la RDC

Jeune Afrique avait donc vu juste quand le magazine panafricain a, en février 2011, appelé le Président Joseph Kabila rien de moins que «Mobutu Light », « L’autre (petit) Mobutu », en français.
En avril 2001, lorsque le premier gouvernement du Président Joseph Kabila a été mis en place, il a régné en RDC un vent de vrai optimisme. Comme une seule personne, les congolais de tous les âges, classes sociales, et provinces ont poussé un ouf de soulagement.
Pour Kinshasa et le pays profond, le traumatisme politique des années Laurent Désiré Kabila, cristallisé par son assassinat le 17 janvier 2001, et la très pénible fin de règne de Mobutu, ponctuée par une hyper inflation spectaculaire et un désordre politique généralisé, étaient finalement derrière nous. Le temps était enfin venu de débuter la longue et dure tâche de construction d’une démocratie mure et apaisée, économiquement forte et exemplaire, au centre du continent noir, et en son point tant convoité où se trouve la gâchette du revolver Afrique de Frantz Fanon. C’est ce message de renouveau que le Président Joseph Kabila a porté au monde entier lors de cette tournée mémorable qui l’a conduit, début 2001, notamment à Bruxelles, Paris, Berlin et Washington. Cette volonté de renouveau démocratique, nous l’avions appelée le Consensus de 2001. C’est dans cette ambiance de sursaut pour la République que de nombreux compatriotes de la diaspora sont  revenus se mettre au service de la terre natale. J’étais l’un des nombreux anonymes de ma génération à répondre à l’appel de la nation.
Aujourd’hui, quatorze ans après, lorsque l’on voit ce qui se passe ces derniers jours aux Palais du Peuple et de la Nation, ainsi que qu’à l’Hôtel du Gouvernement, j’ai le sentiment d’avoir été trahi et floué. Car, manifestement, ce qui se trame en ces sinistres endroits n’a absolument rien à voir avec le Consensus de 2001 qui nous avait convaincus, moi et de nombreux collègues de la diaspora, spécialistes dans nos domaines de métier respectifs, de revenir au pays. Plutôt que de remettre le pays sur la voie du pluralisme politique, de l’alternance pacifique comme mode de passation du pouvoir, de la bonne gouvernance économique, la coalition politique au pouvoir ne trouve rien de mieux à faire aujourd’hui que de nous faire revivre les années Mobutu et LD Kabila de triste mémoire.
Jeune Afrique avait donc vu juste quand le magazine panafricain a, en février 2011, appelé le Président Joseph Kabila rien de moins que «Mobutu Light », « L’autre (petit) Mobutu », en français. Le drame, c’est que dans le travail de sape de la nation congolaise, le Président est appuyé par tous ceux qui n’avaient, dans le passé, ménagé dans leurs critiques ni Mobutu, ni  LD Kabila. Ensemble avec de nouveaux jeunes loups, ils  n’ont  pour seule ambition aujourd’hui que de rester au pouvoir, quel qu’en soit le prix pour la RDC martyrisée, et de bien soigner leurs poches.
C’est manifestement dans ce but que ces «operateurs politiques» cherchent à nous imposer  une loi électorale clairement anticonstitutionnelle. Un texte de loi dont l’ambition de contourner l’article 220 de la Constitution, qui limite à dix ans le mandat de président de la République en RDC, est plus qu’évidente. Son projet en discussion au Parlement stipule en effet, en son article 8, que : «…la liste électorale pour l’ensemble du territoire…doit être actualisée en tenant compte de l’évolution des données démographiques et de l’identification de la population… ». Une opération d’identification de la population sous la coupe de caciques du régime. Menée par un gouvernement qui n’a jamais brillé par son efficacité, cette opération de dénombrement de la population, dans un pays sans infrastructures et quatre fois plus grand que la France, risque bien de ne jamais se conclure. Ainsi, la présidence à vie que même Mobutu n’avait réussi à s’octroyer deviendrait la récompense d’une équipe au pouvoir au bilan plus que désastreux.
Plus grave, l’adoption de ce projet de loi inique ferait de la RDC, à compter de janvier 2017, le seul pays au monde dont le président « non élu aurait pour priorité gouvernementale la supervision d’un recensement en vue de l’organisation d’éventuelles élections présidentielles». C’est la nouvelle distinction que nos honorables députés souhaitent donner à la nation congolaise, en «contrepartie d’une cagnotte de $100.000 pour chacun d’eux». Cette distinction viendrait s’ajouter à celle de la seule nation au monde dont les autorités se plaignent à peine d’avoir perdu, dans des conditions atroces, près de 6 millions d’habitants pendant la dernière décennie.
Je refuse de porter cette nouvelle médaille de la honte. Nos  compatriotes devraient barrer la route à une manœuvre qui va assurément consacrer le retour de la grande instabilité politique dans notre pays, et hypothéquer durablement son avenir. Pour ma part, je dis clairement non à cette messe noire de requiem pour le consensus de 2001.
[Freddy Matungulu Mbuyamu Ilankir]

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